AFRIQUE TRANCHE D’HISTOIRE
Le Cameroun a été conquis puis réduit à l’état de colonie par la France officieusement depuis 1916 puis de droit de 1919 à 1960.
Selon un historien Camerounais, l’âme Camerounaise a été volée par les Français au cours de cette période de domination brutale où des exactions se sont produites à l’encontre des populations et de leur Culture par des militaires. Le vol des objets d’art du pays a complété ce sombre tableau.
C’est ainsi que
Le Royaume Bamoun qui existait au Cameroun et qui disposait d’un trône réalisé en l’honneur de la mère et la grand-mère du roi a été volé par les militaires français. Le roi quant a lui a été destitué et déporté. Le trône nommé « Mandé Younou » est au quai Branly L’Afrique par la voix d’un historien qui s’exprime devant le musée, explique les faits et demande la restitution de toutes les œuvres d’Afrique qui ont été spoliées et qui sont visibles au musée du quai Branly et dans d’autres musée Français.
Cette restitution avait été promise par l’actuel Président des Français, lors d’une de ses visites en Afrique. En 2020 cette restitution n’est toujours pas réalisée, malgré les rapports de spécialistes qui prouvent que la présence de ces œuvres sur le sol Français, provient des pillages, vols, séquestrations d’œuvres et de personnes au cours des périodes de colonisation.
Au cours de cette période, de nombreux dignitaires des états d’Afrique ont été mis en déportation et leurs biens volés, c’est le cas de Béhanzin également déporté dont le trône est gardé en France. C’est aussi le cas de la reine Bangoua, région pauvre de l’ouest du Cameroun. La reine Bangoua a été déportée. Son trône exposé vaut 3 millions de dollars, or cette zone est pauvre. Cette somme devrait être restituée à l’Afrique et singulièrement à cette région pour la sauver de la pauvreté qui y règne.
« Moi Zoulou, ici à Paris je dis : restitution. Je suis un enfant d’Afrique et je demande la restitution des masque Batcham, Pounou, Tshokwé, Glèlè , Gélédé, Tukah, Ngoin, Dan et tous les autres que je n’ai pas nommés ». L’historien poursuit son propos en signalant que le peintre Vlaemink, dans un bar à Argenteuil, découvre un masque Dan et Vlaémink le prend et le porte à Derain qui est un grand peintre Français, ce dernier en fera le support de plusieurs de ses œuvres à succès. Or poursuit l’historien, « nous les enfants d’Afrique nous ne sommes ni reconnus ni applaudis pour notre génie dans les rues de Paris ». L’historien poursuit son argumentaire, Picasso grand peintre s’est lui aussi inspiré de nos masques pour ses toiles, comment la France patrie des droits de l’homme chez elle, ne reconnait pas ces mêmes droits aux peuples noirs en les spoliant de leurs héritages culturels ? Droit, Liberté, Propriété sont des mots qui honorent le droit Français, le pays des lumières, pourquoi ces lumières ne sont pas reconnues pour d’autres peuples ? Pour terminer, l’historien cite les masques MABEA du Cameroun et ceux nommés SENOUFO en provenance du sud de la Côte d’Ivoire, Il souligne que le masque le plus cher vient du pays Sénoufo dans la zone de BOUAKE.
Je ne puis achever ce texte qui est constitué de la harangue d’un RESPECTABLE GRIOT- HISTORIEN fils d’Afrique démuni de balafon, qui vient au vingt et unième siècle devant le quai Branly dire sa spoliation et la perte de son âme. Je puis mettre un point final à ce rappel, sans faire référence au souvenir de Cheikh Anta Diop dont les thèses ont été longtemps contredites par l’aéropage des scientifiques européens contemporains, ces derniers à l’instar de leurs aînés, continuent de marteler le nez de la vérité en martelant celui du Sphinx de Gizeh. Cependant, derrière le Sphinx, oh masque !…, se cache Thot l’instructeur immortel, le gardien de l’écriture et de la connaissance, celui dont le masque en bec de vautour scelle à jamais son identité multiple.
Données recueillies dans des textes multiples, merci à tous les auteurs.
09/01/2022
M R
Un commentaire
Myrto RIBAL
Merci infiniment pour ce compliment qui m’encourage, j’espère que mes prochains textes tant sur le fond que sur la forme répondront à votre esthétisme littéraire.
MR