Contes, nouvelles, poésies

Paroles de larmes

Qui dira pourquoi vole en éclat le bonheur ?

Qui expliquera pourquoi il faut alors partir ?

Debout au milieu d’yeux multiples, il faut sourire

Tandis que les mille amarres du cœur

claquent au vent des adieux silencieux,

des objets, des senteurs, des corps et des lieux.

Non je ne me retournerai pas

Je ne contemplerai pas d’ultimes dérades qui font mal.

Frappée de soudaine cécité, tout est obscur.

Non je ne pleurerai pas.

Tout au fond des déserts du soi, se lève le vent

qui d’un doigt crochu trace sur les sables mouvants

des jours, les arcanes codées du combat pour la vie.

Trottinant sur les chemins du destin, sous le chuchotis des étoiles,

lance et bouclier calés au poing,

mon âme nue couleur acier

s’est voilée d’un pagne de lumière.